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24/11/2018

2- La nuit à l'écran : des films en écho à l'exposition Peindre la nuit au Centre Pompidou-Metz

En partenariat avec Jean-Marie Gallais, commissaire de l'exposition Peindre la nuit présentée au Centre Pompidou-Metz du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019 et en liaison avec l'association Ciné Art,

l’œil à l'écran vous invite à assister à la projection des films :

2- Rythmes et présences : habiter la nuit

dimanche 9 décembre à 16h

auditorium du Centre Pompidou-Metz

séance présentée et commentée par Jean-Marie Gallais

(tarif : 5€ / gratuit pour les titulaires du Pass-M)

(films en VF ou VOST français)

La nuit du doute

de Fayçal Baghriche

vidéo, 2016, 6 min.

 

Rêve-t-on en couleur ou en noir et blanc ? Partant d'un souvenir d'enfance, l'artiste s'interroge notamment sur le lien entre nuit et télévision, avec mélancolie et humour. Le titre, « La nuit du doute » vient du moment dans le calendrier musulman au cours duquel on observe le ciel afin de distinguer le fin croissant de lune qui indique le passage au mois suivant. Bien que les calculs astronomiques permettent de définir avec précision le passage d’un mois à un autre, seule l’observation tient lieu de validation.

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Fayçal Baghriche est un artiste né en 1972 à Skikda (Algérie). Il vit et travaille à Paris.

Son œuvre multiforme est exposée à travers le monde (USA, GB, Dubaï, berlin, ...).

La nuit du doute est une vidéo créée pour la galerie Jérôme Poggi à Paris.

 

 

A Night in Beirut (Une nuit à Beyrouth)

de Sirine Fattouh

vidéo, 2006, 8 min

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« A Night in Beirut est une installation vidéo d’une durée de 8 minutes filmée en 2005 durant une nuit du mois du ramadan dans le quartier de mon enfance à Zarif au Liban. J’ai filmé un homme (appelé Tabbal en arabe), pendant qu’il faisait le tour de mon quartier afin de réveiller les dormeurs avant le lever du jour pour afin qu’ils puissent prier et manger avant la nouvelle journée du jeûne. Cette vidéo interroge la résurgence du passé à travers les réminiscences sonores. »

Sirine Fattouh est une artiste et chercheur libanaise, elle vit et travaille entre Beyrouth et Paris.

 

 

 

Leaving living

de Noa Giniger

vidéo , 2005, 10 min.

 

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Cette installation vidéo (projetée ici en salle) présente en un seul plan fixe et muet le résultat filmé d’un dispositif : un lieu, la nuit, avec un bâtiment faiblement éclairé au bord d’une route ; le passage des voitures déclenche momentanément l’allumage d’une guirlande lumineuse.

Expérience de perception, vacuité du regard, condamnation de la subjectivité par l’automatisme d’un média (la vidéosurveillance) ?

 

Noa Giniger est une artiste israélienne qui vit et travaille à Amsterdam.

 

 

Kempinski

de Neil Beloufa

vidéo, 2007, 14 min.

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« Très remarquée, la vidéo Kempinski (2007) posait déjà les jalons du vocabulaire de l’artiste. Dans ce qu’il avait lui-même qualifié de « documentaire ethnologique de science-fiction » , des villageois maliens se succédaient à l’écran pour répondre à l’injonction de décrire, au présent, leur vision du futur. Il faisait nuit noire et les lampes torches qu’ils tenaient à la hauteur de leur visage finissaient immanquablement par ressembler à des sabres laser, accentuant encore un peu plus l’aller-retour entre réel et fiction. » (Ingrid Luquet-Gad)

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Neil Beloufa est un artiste plasticien franco-algérien né en 1985 à Paris. Reconnu notamment pour ses installations vidéos, il a présenté diverses expositions monographiques en France et à l'international.

 

 

 

 

 

Histoire de la nuit

de Clemens Klopfenstein

pellicule 16 mm, 1978, 63 min. (projection en vidéo)

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En virtuose de la caméra (de nuit, notamment), Clemens Klopfenstein avait en projet, pour ce film, de parcourir pendant plusieurs années les grandes villes européennes et d’en filmer la nuit.

C'est à présent un « classique » du cinéma, projeté à de nombreuses occasions et gardant toujours son audace et son originalité.

 

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Clemens Klopfenstein est né en 1944 près du Lac de Bienne (Suisse). Auteur, peintre, réalisateur et producteur de cinéma, il vit en Ombrie depuis 1982.

 

 

 

 

 

 

à voir : présentation de la séance par Jean-Marie Gallais

 

 

 

 

21/10/2018

La nuit à l'écran : des films en écho à l'exposition Peindre la nuit au Centre Pompidou-Metz

En coordination avec Jean-Marie Gallais, commissaire de l'exposition Peindre la nuit présentée au Centre Pompidou-Metz du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019 et en liaison avec l'association Ciné Art,

l’œil à l'écran présente :

1 - Se perdre dans la nuit

dimanche 11 novembre 2018 à 16h

Auditorium de Centre Pompidou-Metz -

(tarifs : 5 € / gratuit pour les titulaires du Pass-M)

La première nuit

Un film de Georges Franju (1957, 19 min.), avec Lisbeth Persson et Pierre Devis ; image de Eugen Shüfftan, musique de Georges Delerue

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Paris, un soir. Un garçon d’une dizaine d’années est attiré par une fillette du même âge et la suit dans le métro, où il se perd après la fermeture au public. Déambulant toute la nuit dans ce lieu déserté, il finit par la retrouver furtivement dans une rame remise en marche au petit matin.

Ce film est une rêverie poétique, étrange et documentée dans ce lieu labyrinthique révélé par la nuit, ses lumières et ses bruits. Il mène tout entier à ce moment de grâce où les enfants se retrouvent, chacun dans un train différent roulant de front un moment pour se perdre à nouveau.

Georges Franju, par ce film, nous ramène à ce regard d’enfance, aux premières fois et à tous les espoirs d’une rencontre. Ce qui pourrait être aussi une définition du cinéma des origines.

 

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Georges Franju (1912-1987) était un réalisateur français auquel on doit notamment les longs métrages de fiction La tête contre les murs (1959), Les yeux sans visage (1960) ou Judex (1963). Son œuvre documentaire contient aussi quelques films marquants comme Le sang des bêtes (1949), Hôtel des Invalides (1952), Le grand Méliès (1953).Il fut aussi l’un des créateurs, avec Henri Langlois et Jean Mitry, de la Cinémathèque Française en 1936.

 

After Hours

Un film de Martin Scorsese (1985, 97 min.), avec Griffin Dunne, Rosanna Arquette ; image de Michael Ballhaus, musique de Howard Shore

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Paul, un informaticien new-yorkais, se détend dans un bar après sa journée de travail. Il y rencontre une jeune femme qui lui laisse son adresse. Un peu plus tard dans la soirée, il tente de la rejoindre en taxi à l’autre bout de la mégapole. Commence alors pour lui, par d’extraordinaires suites de circonstances, une longue nuit tragi-comique de laquelle il ne sortira qu’au petit matin, épuisé.

Martin Scorcese déploie dans ce film, avec la virtuosité et le sens de l’espace qu’on lui connaît, tout son talent et toutes ses obsessions new-yorkaises qui, depuis Taxi Driver jusqu’au Loup de Wall Street, ont conduit son itinéraire de cinéaste.

 

Martin Scorsese est né dans le quartier de Little Italy à New York en 1942. Il est l’un des réalisateurs les plus novateur de sa génération, renouvelant le cinéma américain des années 60 et 70, parmi les auteurs de ce qu’on appelle le Nouvel Hollywood. Réalisateur de films aussi forts que Taxi Driver (1976), Les affranchis (1990) , Gangs of New York (2002) ou Le loup de Wall Street (2013), il s'est intéressé aussi au documentaire, notamment sur des musiciens et chanteurs ( No Direction Home, sur Bob Dylan en 2005, ou Georges Harrisson - Living in the Material Word en 2011).

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Le cycle La nuit à l'écran

Le cinéma, sous toutes ses formes et tous ses formats, depuis son origine, s’est construit à partir de la lumière, plutôt de l’absence de lumière, à partir de la nuit de la salle obscure, condition essentielle de la représentation. Projection de grains lumineux sur l’écran, recherche constante de l’équilibre entre le noir et le blanc : même lorsque la couleur est présente, elle n’apparaît que dans la zone médiane entre obscurité et lumière totale -le blanc de l’écran-.

Que le film soit fiction, document ou abstraction (tout cela à la fois si le spectateur le veut bien), qu’il représente le monde en plein soleil ou la nuit, sous les sunlights ou dans la pénombre d’une ville ou d’une forêt, le cinéma a forcément, par nature, par contrainte technologique, ce lien avec la nuit : écriture de lumière lorsqu’on le fait pencher vers le théâtre ou la littérature ; plasticité de la peinture lorsqu’on le fait pencher vers la représentation pure des caractères, des formes et des objets.

Et ce lien redouble lorsqu’il s’agit de figurer la nuit (difficulté : comment filmer la nuit ?) ; double affinité qui mènera parfois à des conventions, dans les genres (le film noir, la science-fiction, l’épouvante).

Les six séances :

- dimanche 11 novembre à 16h : Se perdre dans la nuit

La première nuit de Georges Franju (1957, 19 min.) et After Hours de Martin Scorsese (1985, 97 min.)

- dimanche 9 décembre à 16h : Rythmes et présences : habiter la nuit

La nuit du doute de Fayçal Baghriche (2016, 6 min.), Night in Beirut de Sirine Fattouh (2006, 8 min.), Leaving Living de Noa Giniger (2005, 10 min.), Kempiski de Neil Belfoufa (2007, 14 min.) et Histoire de la nuit de Clémens Klopfenstein (1978, 63 min.)

- dimanche 13 janvier 2019 à 16h : Obsessions nocturnes

Tehran-Geles de Arash Nassiri (2014, 18 min.) et Alphaville de Jean-Luc Godard (1965, 90 min.)

- dimanche 10 février à 16h : Les yeux infinis

Le monde de Paul Delvaux de Henri Storck (1946, 10 min.) et Les lumières du faubourg de Aki Kaurismaki (2006, 80 min.)

- dimanche 10 mars à 16h : La nuit m'enveloppe

La déraison du Louvre de Ange Leccia (2005, 15 min.), The Very Eye of Night de Maya Deren (1959, 15 min.), Un amour d'été de Jean-François Lesage (2015, 63 min.) et Belle de nuit de Luciano Emmer (1997, 28 min.)

- dimanche 7 avril à 15h : séance jeune public

Binkity Blank de Norman Mac Laren (1955, 5 min.), Le voyage dans la Lune de Georges Méliès (1902, 13 min.), Silly Symphonies : Night de Walt Disney (1930, 7 min.), Le hérisson dans le brouillard de Youri Norstein (1975, 11 min.) et Obscur de Idir Hanifi (2014, 12 min.)

Centre Pompidou-Metz

Peindre la nuit

 

14/05/2018

Jean-Marie Straub à Metz vendredi 25 mai

A l'invitation des associations Ciné Art et l’œil à l'écran, Jean-Marie Straub sera à Metz le 25 mai prochain à 20h au cinéma Caméo de Metz

Il présentera un programme de trois films :

(en présence également du réalisateur Jean-Charles Fitoussi)

Machorka Muff (1962, 18 min.)

Le premier film de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, dans sa version restaurée.

"Film adapté du Journal du général Erich von Teuf-Teufzim dans la capitale fédérale de Heinrich Böll qui pousse le romanesque dans l'épure poétique : "un rêve symboliquement abstrait, pas une histoire", prévient le carton du prégénérique.

Pour leur premier film, Les Straub abordent la résurgence toujours possible du nazisme dans l'Allemagne de l'après-guerre. Le retour des vieux démons, l'armée qui sera rétabli au nom des mêmes mots : honneur, patrie, ordre et par la même bourgeoisie motivée par le pouvoir.

Sous la douce splendeur de l'Allemagne (le panoramique à 360° sur la place lorsque le colonel, futur général, va se promener), sous son aspect civil grince l'orgue de François Louis qui a composé en 1957 ces Permutations titre qui va comme un gant à ce film dénonçant la reprise avec d'autres hommes des mêmes principes d'un pouvoir qui échappe au peuple." (Ciné-club de Caen)

 


 

L'aquarium et la nation (2015, 31 min.)

 

Un film en trois parties: un aquarium avec des poissons; Aimé Agnel lisant des extraits de Les Noyers de l’Altenburg (1948) d’André Malraux devant une baie vitrée; un extrait de La Marseillaise (1938) de Jean Renoir.

 

 

 

Gens du Lac (2018, 18 min.)

 

C’est la mise au jour d’un document attestant des services rendus pendant l’Occupation par deux parents pêcheurs sur le Lac Léman, qui déclenche l’enquête que l’auteure suisse Janine Massard entreprend dans son roman Gens du lac paru en 2013. Jean-Marie Straub retrace l’itinéraire du fils, Paulus, comme Danièle Huillet et lui firent celui de Jean Bricard il y a un peu plus de dix ans dans leur dernier film commun.
Gens du lac ne déroge pas à la règle qui fait de chaque Straubfilm le relevé d’une situation historique où des hommes ont résisté (Daney). À bord d’une barque, presque sans quitter les eaux du lac, le film évoque la vie de ce fils unique à qui la pratique de la pêche a donné des frères, de l’apprentissage du métier au secours des fugitifs et à l’approvisionnement de la Résistance en vivres, puis à sa contribution à l’émergence d’une gauche nouvelle dans la Suisse romande de l’après-guerre.
Retrouvant la naissance de l’acte politique dans l’exercice d’une hospitalité inconditionnelle, Straub dissipe peu à peu l’impression paisible et l’esprit conservateur de ce paysage « aimable, émollient même », et distingue le silence « recommandé durant les hostilités » de celui qui conjure ensuite de ne pas troubler l’ordre politique.
Si les gens du lac ne gardent pas une frontière, ils appartiennent en revanche à un front.  (Antoine Thirion)
  
      

     

 

Le réalisateur Jean-Charles Fitoussi, qui a accompagné Danièle Huillet et Jean-Marie Straub en tant qu'assistant sur plusieurs de leurs films de 1996 à 2007 et qui a réalisé notamment Sicilia! Si gira en 2001 (documentaire sur leur travail de cinéaste), sera présent à la séance et proposera un court hommage à Jean-Marie Straub (réalisé à l'occasion de son anniversaire en janvier 2018).

 

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