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03/10/2019

Petit festival d'automne à Lorry-lès-Metz /1/2/3 novembre

Les associations ALCEA, Les Illusions, L'oeil à l'écran, et Les rencontres de l'atelier présentent

Le petit festival d'automne

Première édition dédiée à l'Inde

Cinéma, concert, yoga et gastronomie

vendredi 1, samedi 2 et dimanche 3 novembre à Lorry-lès-Metz

(tarifs et réservations : voir en fin de page)

Né de la synergie de plusieurs associations ayant chacune un objet différent, ce petit festival propose de vivre des moments conviviaux, artistiques, culturels, musicaux et gastronomiques autour de ce pays-continent qu'est l'Inde. Des films ancien ou très récents (inédits sur les écrans de notre région), des rencontres, des moments de détente, un repas et un concert avec tablas et sitar... de quoi s'échapper du quotidien, de quoi découvrir quelques aspects d'une culture forte et vivante.

 

Vendredi 1er novembre - 20 h salle Philippe de Vigneulles -

- Présentation et ouverture du festival

- Projection : Hotel Salvation (inédit)

un film de Shubhashish Bhutiani; 2018; 1h35

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De nos jours, Daya, un vieil homme, sent que son heure est venue et souhaite se rendre à Varanasi (Bénarès), au bord du Gange, dans l'espoir d'y mourir et atteindre le salut. A contrecoeur, son fils Rajiv l'accompagne, laissant derrière lui son travail, sa femme et sa fille.
Arrivés dans cette ville sacrée, les deux hommes louent une chambre à l'Hôtel Salvation, un endroit réservé aux personnes en fin de vie. Mais le temps passe et Daya ne montre pas de signe de fatigue. Or le directeur de l'établissement a été formel : au bout de quinze jours, ils devront laisser la place aux nouveaux arrivants. Cette attente imprévue est enfin l'occasion pour le père et son fils de tenter de se connaître et de se comprendre.

Le premier film d’un jeune réalisateur indien très prometteur.

" Le film est mené sur un rythme ­exquis. Cette comédie philosophique [...] est constellée de petits détails qui le préservent d'un trop grand esprit de sérieux. [...] Le duo père-fils ­atteint des hauteurs comiques et sentimentales. " (Le Monde - Thomas Sotinel)

 

Samedi 2 novembre 

 

- 10h salle Philippe de Vigneulles (10h-12h)

Yoga pour tous, séance animée par Claudine Muller

 

- 17h salle Philippe de Vigneulles -

Projection-rencontre avec Mickael Kummer : Aditi Singh

un film de Mickael Kummer ; 2007 ; 44 min. (en sa présence)

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Dans les bureaux de l’université de Bombay, Aditi, une jeune secrétaire, écrit une lettre à Rajiv, son chef de bureau, pour connaître ses intentions envers elle. Rajiv lui reproche le ton de procès de sa lettre, lui déclare son amour, mais refuse de s’engager. Ils entament une relation secrète, ne peuvent se voir que dans le train qui relie les bureaux à la maison, et communiquent par lettres interposées qu’ils se font passer par l’intermédiaire du jeune coursier de la compagnie. 

Librement inspiré de la correspondance du poète portugais Fernando Pessoa avec Ofélia Queiroz, ce court-métrage de Mickael Kummer, réalisateur franco-suisse (qui enseigna plusieurs années à l’ESAL de Metz) est tout à la fois une déclaration d’amour pour l’Inde et une surprenante adaptation de lettres de Pessoa dans un milieu et une culture a priori lointains de ceux de l’écrivain portugais.

Il sera présent pour nous présenter son film et débattre avec le public.

 

- 19h : repas indien (salle Philippe de Vigneulles) -

Un délicieux repas préparé par un traiteur (végétarien)!

 

- 21h salle Philippe de Vigneulles -

projection : Le salon de musique

un film de Satyajit Ray ;1958 ; n&b ; 1h40

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Le Bengale dans les années 1920. Biswambhar Roy, aristocrate et grand propriétaire terrien a passé l’essentiel de sa vie à assouvir sa passion pour les fêtes musicales, les concerts donnés dans le salon de musique de son palais, devant un public d’amis, par des musiciens, des chanteurs, des danseuses. Cette passion l’a ruiné, alors que dans le même temps son voisin Mahim Ganguli, bourgeois et nouveau riche, prospérait et cherchait également à rivaliser avec lui sur le plan musical. Peu à peu, Roy s’est enfoncé dans la contemplation passive et nostalgique de sa propre décadence. Après la mort accidentelle de sa femme et de son fils dans le naufrage d’un bateau lors d’une tempête, il a fermé son salon de musique. Quatre ans plus tard, il le rouvre pour un dernier concert dans lequel il engloutit ses dernières ressources, mais qui lui procure le plaisir suprême d’humilier son rival, Ganguli.

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Un chef-d’œuvre du cinéma indien, magnifiquement réalisé, qui donne à un récit très local (dans son époque et dans sa culture) une dimension intemporelle et universelle, tel un conte.

« Ray a toujours préféré l’histoire intime à l’épique majestueux... Il est par excellence le poète à l’échelle humaine » (Salman Rushdie)

 

Dimanche 3 novembre

 

- 14h salle Philippe de Vigneulles -

projection : Umrika

un film de Prashant Nair, 2015, 1h45

Prix du public au Festival de Sundance en 2015 (Etats-Unis)

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Dans les années 1980, dans un petit village reculé de l'Inde. Une mère pleure car elle voit partir son fils, Udai qui veut faire sa vie en Amérique (« Umrika », comme disent les villageois). Le jeune homme envoie régulièrement des lettres et des colis pour raconter ses aventures. Mais au fil du temps, les courriers s’espacent puis disparaissent . Tout le monde s'inquiète et notamment Rama, le petit frère de Udai.

Après plusieurs années, devenu un jeune adulte, Rama décide de partir vers la grande ville pour mener son enquête. Sur place, il rencontre une jeune femme dont il tombe amoureux. Avec l'aide de son meilleur ami Lulu, Rama va découvrir une surprenante vérité… et décider lui aussi de tenter le voyage vers « Umrika ».

Second film du jeune réalisateur Prashant Nair, Umrika est un film dont les changements de tons étonnent, au scénario subtil, avec des acteurs épatants et techniquement très réussi.

« Dépaysante et humaine, cette comédie dramatique déconstruit habilement les fantasmes et mythologies des eldorados, quels qu’ils soient. Une jolie découverte illuminée par la grâce du comédien Suraj Sharma .» (Métro - Mehdi Omaïs)

 

 

- 17h chez Alain Meyer 69 Grand'Rue -tablas sitar.jpg

Concert de musique classique indienne

Sandip Banerjee (tablas) et Rohan Dasgupta (sitar)

 

 

 

 

tarifs à l'unité (paiement à l'entrée, sauf repas):

cinéma 5€ la séance

repas complet 18€ (hors boissons*) réservation obligatoire

concert : 12€

yoga : 10€

pass 4 films, repas et concert : 45€ **

pass 4 films et concert : 30€ **

 

* buvette à prix modéré tout au long de la manifestation

** réservations et paiement en ligne : https://urlz.fr/ayAu

(possibilité de réservation et paiement par chèque avant le 29 octobre, à l'ordre de ALCEA 14, Grand Rue 57050 Lorry-lès-Metz - renseignement au 06 06 69 15 88 - )

 

 

 

 

03/09/2019

Projection au FRAC Lorraine

Jeudi 19 septembre à 19h (entrée libre)

 

Le sel de la terre (Salt of the Earth)

un film de Herbert J. Biberman

Etats-Unis, 1954, 94 min.

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« How shall I begin my story that has no beginning?  My name is Esperanza, Esperanza Quintero.  I am a miner's wife.  This is our home.  The house is not ours.  But the flowers... the flowers are ours.  This is my village.  When I was a child, it was called San Marcos.  The Anglos changed the name to Zinc Town.  Zinc Town, New Mexico, U.S.A.  Our roots go deep in this place, deeper than the pines, deeper than the mine shaft... »

(extrait de la voix off du film : l’histoire est présentée par une femme de mineur, Esperanza Quintero, interprétée par l’actrice mexicaine Rosaura Revueltas)

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Cela se passe au début des années 1950 à San Marcos, cité minière du Nouveau Mexique rebaptisée Zinc Town par les Anglos-Américains.

Une communauté de mineurs Mexicano-Américains est en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail, de salaire et de vie dans cette cité qui leur est réservée. Ils sont soutenus par leurs syndicats, contre le groupe industriel qui possède cette mine et leur loue leurs pauvres logements. Ils se mettent en grève et subissent les pressions des représentants de la compagnie et des hommes du shérif, à tel point qu’après plusieurs semaines ils ne peuvent plus prolonger cette grève sous peine de prison après que les autorités aient promulgué un arrêté interdisant aux mineurs de bloquer la mine.

Pour détourner cette obligation, les femmes des mineurs proposent de les remplacer au piquet de grève, tandis que les hommes restent à l’écart…

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Film engagé politiquement et socialement, proposant un point de vue féministe, subversif dans sa conception et sa réalisation, anti-Hollywood en pleine époque du Maccarthysme (la chasse aux communistes dans l’industrie du cinéma américain par le FBI et le gouvernement de l’époque), Le sel de la terre repose sur des faits réels qui se sont déroulés quelques années avant sa réalisation.

Ce film est unique dans l’histoire du cinéma américain, à plusieurs titres :


3.+Herbert+Biberman.jpeg- son réalisateur, Herbert J. Biberman, a fait partie des « dix d'Hollywood » ; en 1947, il fut entendu, parmi d’autres réalisateurs, scénaristes et producteurs d'Hollywood par une commission de sénateurs chargée de chasser les communistes de l’industrie cinématographique américaine. Refusant de dire s’ils appartenaient à ce parti, ils furent inculpés pour outrage puis condamnés en 1948 à des peines de six mois à un an de prison ferme. Après leurs incarcérations, ils furent blacklistés pour plusieurs années.
Cela préfigurait la période du maccarthysme qui allait suivre et qui dura jusqu’en 1954, imposant un régime de délation et de peur dans l’industrie du cinéma américain.

- Biberman réalisa son film clandestinement, sans moyens et prenant des risques (le FBI tentant d’arrêter le tournage), avec des acteurs amateurs (les vrais mineurs ayant vécu cette grève) et quelques professionnels comme l’actrice principale Rosaura Revualtas.

- son parti-pris cinématographique est à l’opposé de la forme dominante du cinéma américain de l’époque à laquelle il n’existait pas d’alternative : pas de vedette, pas d’histoire romancée mais la relation des événements tels qu’ils se déroulèrent, consultation et implication des vrais protagonistes (les mineurs) pour assurer la véracité du récit, égalité de traitement entre les hommes et les femmes, refus de l’individualisme et choix de la collectivité, tournage en extérieurs sur les lieux réels de l’action. Ces choix rappellent le cinéma néo-réaliste italien (Roberto Rosselini).

- Le sel de la terre est un film sur la place des femmes dans la société américaine de l’époque et dans le monde du travail. Les revendications des femmes se distinguent de celles des hommes (qui croient d’abord dominer la situation) : on assiste à un retournement, un changement de point de vue qui modifie le regard porté sur elles par leurs maris, par les autorités et par les propriétaires de la mine. La lutte des femmes, à la place et aux côtés de leurs maris, transforme profondément les rapports sociaux, familiaux et agit comme un révélateur en remettant en cause l’ordre établi (patriarcal et discriminant) sur lequel reposait la soumission des mineurs et de leurs familles envers leurs employeurs. Ce sont elles qui vont faire plier les propriétaires de la mine.

Ce film sortit en Europe où il connut un certain succès. Il ne fut pas distribué aux Etats-Unis avant 1965..

En 1992, il fut inscrit dans le National Film Registry, pour sa conservation à la bibliothèque du Congrès, le plaçant alors parmi les films les plus importants produits aux Etats-Unis.

Film présenté par L’oeil à l’écran et commenté par Laurent Commaille, maître de conférence en histoire contemporaine.

En savoir plus sur les expositions actuelles du FRAC : http://www.fraclorraine.org/

 

 

28/03/2019

6- La nuit à l'écran : des films en écho à l'exposition Peindre la nuit au Centre Pompidou-Metz

En coordination avec Jean-Marie Gallais, commissaire de l'exposition Peindre la nuit présentée au Centre Pompidou-Metz du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019 et en partenariat avec l'association Ciné Art,

l’œil à l'écran présente :

6- Séance jeune public

dimanche 7 avril 2019 à 15h

à l'auditorium du Centre Pompidou-Metz

(tarifs : 5 € / gratuit pour les titulaires du Pass-M)

  une animation et quatre films

(durée totale approximative- animations et projections : 1h30)

Le cinéma, c'est d'abord l'animation des images : une magie optique facilement compréhensible par les enfants, à travers des observations (thaumatropes, praxinoscopes, phénakistiscopes, appareils aux noms compliqués mais aux principes simples et lumineux!) et de petites expériences ludiques (chacun repartira avec son "rouleau magique"!).

C'est aussi, puisés dans l'histoire passionnante des formes et des chemins pris par le cinéma, des films courts très différents :

 

 

Binkity Blank Blinkity Blank.jpg

de Norman Mac Laren

(Canada, 1955, 6 min.)

Un film directement dessiné sur de la pellicule, un feu d'artifice de formes et de couleurs, de figures qui se font et se défont au rythme de la musique.

 

 

 

voyage-lune.jpgLe voyage dans la Lune

de Georges Méliès

(France, 1902, 13 min.)

Le tout premier film de science-fiction, réalisé par ce magicien de Méliès, qui nous emmène à la découverte de la Lune... et de ses habitants les terribles Sélénites!

 

 

 

Le hérisson dans le brouillard

de Youri Norstein
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(Union Soviétique, 1975, 11 min.)

C'est l'histoire d'un petit hérisson et de son ami l'ourson. Ils ont pour habitude de se réunir chaque soir, de boire du thé avec de la confiture de framboise, de contempler le ciel et compter les étoiles. Mais voilà qu'un jour le hérisson passant à travers bois pour rejoindre son ami se perd dans le brouillard... Un film d'animation poétique et même philosophique.

 

 

Obscur

de Idir Hanifi

(France, 2014, 12 min.)

obscur.jpgDans la campagne, la nuit, tout dort. Vraiment? C'est oublier les innombrables êtres qui la peuplent, y bruissent et chantent. Et celui qui est le plus effrayant n'est pas celui à qui l'on pense!

Un film animalier original et sensible.