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23/02/2019

5- La nuit à l'écran : des films en écho à l'exposition Peindre la nuit au Centre Pompidou-Metz

En coordination avec Jean-Marie Gallais, commissaire de l'exposition Peindre la nuit présentée au Centre Pompidou-Metz du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019 et en partenariat avec l'association Ciné Art,

l’œil à l'écran présente :

5 - La nuit m'enveloppe

dimanche 10 mars 2019 à 16h à l'Auditorium du Centre Pompidou-Metz

(tarifs : 5 € / gratuit pour les titulaires du Pass-M)

 Quatre films :

 

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 The Very Eye of Night

un film de Maya Deren

(Etats-Unis, 1958, 15 min.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette « étude chorégraphique pour caméra », est considérée comme une des premières vidéo-danses. Les corps en mouvement, retravaillés en négatif et superposés pour apparaître comme débarrassés de toute gravité terrestre, flottent  au plus près d’une constellation étoilée. Cette expérimentation cinématographique se débarrasse de toute narration, préférant frôler l'onirique, voire l'hallucination, celle que le sommeil appelle avant d'être profond.

Maya Deren était une réalisatrice américaine d'origine russe, née à Kiev le 29 avril 1917 et décédée à New York le 13 octobre 1961.
Personnalité majeure du cinéma expérimental américain des années 1940, Maya Deren réalisa de nombreux courts métrages d'inspiration surréaliste et psychanalytique, inspirés par Cocteau. Elle tenta en vain de participer à la fédération de l'avant-garde américaine au début des années 50. C'est en son honneur qu'en 1962, un an après sa mort, Jonas Mekas réalisa son rêve en fondant, avec d'autres cinéastes, The Film-Makers' Cooperative.

 

 

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Bella di notte

(Belle de nuit)

un film de Luciano Emmer

(Italie, 1997, 26 min.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Galerie Borghese est l’un des plus beaux musées de Rome, au cœur du grand parc de la Villa Borghese.

En 1997, après quatorze ans de fermeture pour une rénovation complète, elle ouvre à nouveau au public. C’est à cette occasion qu’il est proposé à Luciano Emmer de réaliser un film. Il a alors l’idée de se mettre en scène, lui le vénérable réalisateur de films sur l’art depuis les années quarante et auteur de savoureuses comédies néo-réalistes.

Il nous convie à une visite privée, de nuit, lorsque tout est endormi : une déambulation à la lumière d’une lampe torche dans les salles désertes, une découverte pleine d’émotion d’œuvres immenses, tout cela accompagné par la grande culture d’un homme qui a consacré sa vie à l’art.

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Luciano Emmer (1918-2009) était un réalisateur italien qui s’est fait connaître dans les années quarante avec ses films sur l’art (il est considéré comme l’ « inventeur » du genre). A partir de 1950, il tourne également des longs métrages relevant du néo-réalisme, avec notamment le scénariste Sergio Amidei (Dimanche d’Août en 1950 et Paris est toujours Paris en 1951 avec Marcello Mastroianni). Il fait alors tourner les plus grand(e)s comédien(ne)s (Lucia Bose, Vittorio de Sica, Marina Vlady, Lino Ventura), collabore avec Pasolini (La fille dans la vitrine, 1960). Il tourne jusqu’à la fin de sa vie, alternant films sur l’art et longs métrages de fiction (Le flame del Paradis, 2006).

 

 

Un amour d'étéun amour d'été.jpg

un film de Jean-François Lesage

(Canada, 2015, 63 min.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Un amour d'été» est un documentaire de création et et non pas une grande enquête nocturne en été sur le Mont Royal à Montréal. Jean-François Lesage le dit lui-même : «J'avais envie de construire un monde et de camper une atmosphère comme on le fait en fiction, mais à partir de vraies personnes, de vraies conversations et de vrais ratons-laveur». Des séquences qui nous amènent à danser avec des lumières et des ombres, à scruter des visages, à deviner des silhouettes, à entendre des bruits ou des paroles que seule la nuit peut mettre en scène et nous emporter loin, très loin, de notre vie «de tout le jour».

Jean-François Lesage, réalisateur québécois, a été journaliste à la télévision de Radio-Canada. Ses derniers films sont Un Amour d’été, Grand Prix 2015 de la Compétition nationale longs métrages des Rencontres internationales du documentaire de Montréal, et La Rivière cachée en 2017.

 

 

La déraison du Louvredéraison du louvre.jpg

un film de Ange Leccia

(France, 2006, 15 min.)

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Musée du Louvre désert, après sa fermeture, de nuit : une jeune femme (Laetitia Casta) se déplace parmi les œuvres, sculptures, peintures, les frôle, s’en éloigne, dans un ballet que la caméra provoque, de l’obscurité à la lumière furtive, accompagné par la musique et les sons « disruptifs » de Frédéric Sanchez.

Images de l’art, grains de peau, traces, rapprochements et éloignements.

Rien sur les œuvres, leur appartenance, leur histoire, leur technique, leur auteur : pas de propos sur l’art autre que ce que provoque la confrontation (l’œuvre, le corps, la caméra), c’est à dire la sensualité, l’émotion esthétique et une certaine interrogation sur notre rapport à l’art, aujourd’hui, dans un musée.

Ange Leccia est un artiste plasticien et vidéaste né en 1952 à Minerviu en Corse. Ancien pensionnaire de la Villa Medicis, il est présent dans les collections de nombreux musées internationaux (New York, Paris, Hiroshima) ; il travaille également à la scénographie de spectacles (du chanteur Christophe, d'un ballet de Merce Cunningham, ...). En 2009, il réalise un long métrage, La nuit bleue.

29/12/2018

3- La nuit à l'écran : des films en écho à l'exposition Peindre la nuit au Centre Pompidou-Metz

En coordination avec Jean-Marie Gallais, commissaire de l'exposition Peindre la nuit présentée au Centre Pompidou-Metz du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019 et en partenariat avec l'association Ciné Art,

l’œil à l'écran présente :

3- Obsessions nocturnes

dimanche 13 janvier 2019

Centre Pompidou-Metz

installation en continu de la vidéo Tehran Geles de 10h à 18h au Studio


 Pour cette séance un peu particulière, l'une des propositions s'échappe de la traditionnelle salle de cinéma pour devenir une installation immersive et investir le temps d'une journée le studio du Centre Pompidou-Metz. La vidéo "Tehran-Geles" d'Arash Nassiri, artiste né à Téhéran en 1986, y sera projetée en continu de 10h à 18h.

et

séance de cinéma à 16h à l'Auditorium :

(tarifs : 5 € / gratuit pour les titulaires du Pass-M)

 

Alphaville : une étrange aventure de Lemmy Caution

 

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Un film de Jean-Luc Godard ; montage : Agnès Guillemot ; acteurs : Anna Karina, Eddie Constantine, Laszlo Szabo, Jean-Louis Comolli, Howard Vernon ; chef opérateur : Raoul Coutard ; musique :Paul Misraki ; 90', n et b, 1965. Ours d'or au festival de Berlin.

Un homme en trench et chapeau feutre court le long d'un couloir étroit plein de portes : Séquence de cinéma inoubliable. C'est Lemmy Caution envoyé en mission à Alphaville, à quelques années lumière de la Terre, mégalopole déshumanisée, régie par un redoutable ordinateur, Alpha 60. Faux film de série B, pauvre et magnifique, tourné dans les rues de Paris, labyrinthe de verre et béton, visions architecturales nouvelles en 1965, sublimées par les lumières nocturnes de Raoul Coutard .

''C'est un film sur le futur, mais comme nous vivons dans le futur, c'est un film au futur antérieur, c'est-à-dire au présent.'' Jean-Luc Godard  

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Jean-Luc Godard est un réalisateur franco-suisse né en 1930 à Paris. Il débute comme critique de cinéma dans les années 50, aux côtés de Truffaut, Chabrol, Rivette et Rohmer. En 1959, son premier long métrage, A bout de souffle, connaît un grand succès et devient le film fondateur de la Nouvelle Vague. Il réalise plus d’un film par an au cours des années 60, ré-explorant tous les genres du cinéma. 1968 marque une rupture : il s’engage dans des expériences de création collective et s’éloigne du devant de la scène, préférant expérimenter le film politique et la vidéo, alors balbutiante. Son retour au cinéma dans les années 80 lui redonne la place majeure qu’il avait auparavant. JLG garde ce rôle d’ « objecteur de conscience » du cinéma et chacune de ses apparitions est toujours un événement (dernier Festival de Cannes en 2018).

 

 

Tehran Geles

 

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Pour réaliser cette vidéo spectaculaire, Arash Nassiri n'a filmé aucune image, il les a achetées à des banques de vidéos commerciales en ligne. Le motif choisi est la ville de Los Angeles la nuit, filmée par de longs travellings en très haute définition au drone. Les images qui en résultent donnent à la ville un caractère neutre et artificiel, comme s'il s'agissait d'une mégalopole générique. Cependant, à travers ces vues de Los Angeles, Arash Nassiri nous montre Téhéran, comme si les villes utilisaient la technique du camouflage pour se confondre. Les parties noires de l'image, vides d'information, forment une nuit peuplée de voix dispersées sur le globe qui racontent en persan leurs souvenirs de la capitale iranienne qu'ils ont du quitter. Alors que l'on s'enfonce dans les récits et les images, le doute est permis sur l'authenticité de ces vues : synthèse ou réalité ? Est-ce que cette ville existe ? Une lumière artificielle fait bientôt apparaître des néons, enseignes de boutiques en persan, parfois diffusant des messages avec humour à ceux qui les comprennent. Comme dans un collage, les villes se relient de manière surnaturelle. Tel est le pouvoir et l'ambivalence de la nuit, expérience à la fois unique et universelle.

 

Tehran Geles, une vidéo de Arash Nassiri (2014, 18 min.)

 

24/11/2018

2- La nuit à l'écran : des films en écho à l'exposition Peindre la nuit au Centre Pompidou-Metz

En partenariat avec Jean-Marie Gallais, commissaire de l'exposition Peindre la nuit présentée au Centre Pompidou-Metz du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019 et en liaison avec l'association Ciné Art,

l’œil à l'écran vous invite à assister à la projection des films :

2- Rythmes et présences : habiter la nuit

dimanche 9 décembre à 16h

auditorium du Centre Pompidou-Metz

séance présentée et commentée par Jean-Marie Gallais

(tarif : 5€ / gratuit pour les titulaires du Pass-M)

(films en VF ou VOST français)

La nuit du doute

de Fayçal Baghriche

vidéo, 2016, 6 min.

 

Rêve-t-on en couleur ou en noir et blanc ? Partant d'un souvenir d'enfance, l'artiste s'interroge notamment sur le lien entre nuit et télévision, avec mélancolie et humour. Le titre, « La nuit du doute » vient du moment dans le calendrier musulman au cours duquel on observe le ciel afin de distinguer le fin croissant de lune qui indique le passage au mois suivant. Bien que les calculs astronomiques permettent de définir avec précision le passage d’un mois à un autre, seule l’observation tient lieu de validation.

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Fayçal Baghriche est un artiste né en 1972 à Skikda (Algérie). Il vit et travaille à Paris.

Son œuvre multiforme est exposée à travers le monde (USA, GB, Dubaï, berlin, ...).

La nuit du doute est une vidéo créée pour la galerie Jérôme Poggi à Paris.

 

 

A Night in Beirut (Une nuit à Beyrouth)

de Sirine Fattouh

vidéo, 2006, 8 min

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« A Night in Beirut est une installation vidéo d’une durée de 8 minutes filmée en 2005 durant une nuit du mois du ramadan dans le quartier de mon enfance à Zarif au Liban. J’ai filmé un homme (appelé Tabbal en arabe), pendant qu’il faisait le tour de mon quartier afin de réveiller les dormeurs avant le lever du jour pour afin qu’ils puissent prier et manger avant la nouvelle journée du jeûne. Cette vidéo interroge la résurgence du passé à travers les réminiscences sonores. »

Sirine Fattouh est une artiste et chercheur libanaise, elle vit et travaille entre Beyrouth et Paris.

 

 

 

Leaving living

de Noa Giniger

vidéo , 2005, 10 min.

 

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Cette installation vidéo (projetée ici en salle) présente en un seul plan fixe et muet le résultat filmé d’un dispositif : un lieu, la nuit, avec un bâtiment faiblement éclairé au bord d’une route ; le passage des voitures déclenche momentanément l’allumage d’une guirlande lumineuse.

Expérience de perception, vacuité du regard, condamnation de la subjectivité par l’automatisme d’un média (la vidéosurveillance) ?

 

Noa Giniger est une artiste israélienne qui vit et travaille à Amsterdam.

 

 

Kempinski

de Neil Beloufa

vidéo, 2007, 14 min.

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« Très remarquée, la vidéo Kempinski (2007) posait déjà les jalons du vocabulaire de l’artiste. Dans ce qu’il avait lui-même qualifié de « documentaire ethnologique de science-fiction » , des villageois maliens se succédaient à l’écran pour répondre à l’injonction de décrire, au présent, leur vision du futur. Il faisait nuit noire et les lampes torches qu’ils tenaient à la hauteur de leur visage finissaient immanquablement par ressembler à des sabres laser, accentuant encore un peu plus l’aller-retour entre réel et fiction. » (Ingrid Luquet-Gad)

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Neil Beloufa est un artiste plasticien franco-algérien né en 1985 à Paris. Reconnu notamment pour ses installations vidéos, il a présenté diverses expositions monographiques en France et à l'international.

 

 

 

 

 

Histoire de la nuit

de Clemens Klopfenstein

pellicule 16 mm, 1978, 63 min. (projection en vidéo)

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En virtuose de la caméra (de nuit, notamment), Clemens Klopfenstein avait en projet, pour ce film, de parcourir pendant plusieurs années les grandes villes européennes et d’en filmer la nuit.

C'est à présent un « classique » du cinéma, projeté à de nombreuses occasions et gardant toujours son audace et son originalité.

 

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Clemens Klopfenstein est né en 1944 près du Lac de Bienne (Suisse). Auteur, peintre, réalisateur et producteur de cinéma, il vit en Ombrie depuis 1982.

 

 

 

 

 

 

à voir : présentation de la séance par Jean-Marie Gallais