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29/12/2018

3- La nuit à l'écran : des films en écho à l'exposition Peindre la nuit au Centre Pompidou-Metz

En coordination avec Jean-Marie Gallais, commissaire de l'exposition Peindre la nuit présentée au Centre Pompidou-Metz du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019 et en partenariat avec l'association Ciné Art,

l’œil à l'écran présente :

3- Obsessions nocturnes

dimanche 13 janvier 2019

Centre Pompidou-Metz

installation en continu de la vidéo Tehran Geles de 10h à 18h au Studio


 Pour cette séance un peu particulière, l'une des propositions s'échappe de la traditionnelle salle de cinéma pour devenir une installation immersive et investir le temps d'une journée le studio du Centre Pompidou-Metz. La vidéo "Tehran-Geles" d'Arash Nassiri, artiste né à Téhéran en 1986, y sera projetée en continu de 10h à 18h.

et

séance de cinéma à 16h à l'Auditorium :

(tarifs : 5 € / gratuit pour les titulaires du Pass-M)

 

Alphaville : une étrange aventure de Lemmy Caution

 

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Un film de Jean-Luc Godard ; montage : Agnès Guillemot ; acteurs : Anna Karina, Eddie Constantine, Laszlo Szabo, Jean-Louis Comolli, Howard Vernon ; chef opérateur : Raoul Coutard ; musique :Paul Misraki ; 90', n et b, 1965. Ours d'or au festival de Berlin.

Un homme en trench et chapeau feutre court le long d'un couloir étroit plein de portes : Séquence de cinéma inoubliable. C'est Lemmy Caution envoyé en mission à Alphaville, à quelques années lumière de la Terre, mégalopole déshumanisée, régie par un redoutable ordinateur, Alpha 60. Faux film de série B, pauvre et magnifique, tourné dans les rues de Paris, labyrinthe de verre et béton, visions architecturales nouvelles en 1965, sublimées par les lumières nocturnes de Raoul Coutard .

''C'est un film sur le futur, mais comme nous vivons dans le futur, c'est un film au futur antérieur, c'est-à-dire au présent.'' Jean-Luc Godard  

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Jean-Luc Godard est un réalisateur franco-suisse né en 1930 à Paris. Il débute comme critique de cinéma dans les années 50, aux côtés de Truffaut, Chabrol, Rivette et Rohmer. En 1959, son premier long métrage, A bout de souffle, connaît un grand succès et devient le film fondateur de la Nouvelle Vague. Il réalise plus d’un film par an au cours des années 60, ré-explorant tous les genres du cinéma. 1968 marque une rupture : il s’engage dans des expériences de création collective et s’éloigne du devant de la scène, préférant expérimenter le film politique et la vidéo, alors balbutiante. Son retour au cinéma dans les années 80 lui redonne la place majeure qu’il avait auparavant. JLG garde ce rôle d’ « objecteur de conscience » du cinéma et chacune de ses apparitions est toujours un événement (dernier Festival de Cannes en 2018).

 

 

Tehran Geles

 

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Pour réaliser cette vidéo spectaculaire, Arash Nassiri n'a filmé aucune image, il les a achetées à des banques de vidéos commerciales en ligne. Le motif choisi est la ville de Los Angeles la nuit, filmée par de longs travellings en très haute définition au drone. Les images qui en résultent donnent à la ville un caractère neutre et artificiel, comme s'il s'agissait d'une mégalopole générique. Cependant, à travers ces vues de Los Angeles, Arash Nassiri nous montre Téhéran, comme si les villes utilisaient la technique du camouflage pour se confondre. Les parties noires de l'image, vides d'information, forment une nuit peuplée de voix dispersées sur le globe qui racontent en persan leurs souvenirs de la capitale iranienne qu'ils ont du quitter. Alors que l'on s'enfonce dans les récits et les images, le doute est permis sur l'authenticité de ces vues : synthèse ou réalité ? Est-ce que cette ville existe ? Une lumière artificielle fait bientôt apparaître des néons, enseignes de boutiques en persan, parfois diffusant des messages avec humour à ceux qui les comprennent. Comme dans un collage, les villes se relient de manière surnaturelle. Tel est le pouvoir et l'ambivalence de la nuit, expérience à la fois unique et universelle.

 

Tehran Geles, une vidéo de Arash Nassiri (2014, 18 min.)