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21/10/2018

La nuit à l'écran : des films en écho à l'exposition Peindre la nuit au Centre Pompidou-Metz

En coordination avec Jean-Marie Gallais, commissaire de l'exposition Peindre la nuit présentée au Centre Pompidou-Metz du 13 octobre 2018 au 15 avril 2019 et en liaison avec l'association Ciné Art,

l’œil à l'écran présente :

1 - Se perdre dans la nuit

dimanche 11 novembre 2018 à 16h

Auditorium de Centre Pompidou-Metz -

(tarifs : 5 € / gratuit pour les titulaires du Pass-M)

La première nuit

Un film de Georges Franju (1957, 19 min.), avec Lisbeth Persson et Pierre Devis ; image de Eugen Shüfftan, musique de Georges Delerue

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Paris, un soir. Un garçon d’une dizaine d’années est attiré par une fillette du même âge et la suit dans le métro, où il se perd après la fermeture au public. Déambulant toute la nuit dans ce lieu déserté, il finit par la retrouver furtivement dans une rame remise en marche au petit matin.

Ce film est une rêverie poétique, étrange et documentée dans ce lieu labyrinthique révélé par la nuit, ses lumières et ses bruits. Il mène tout entier à ce moment de grâce où les enfants se retrouvent, chacun dans un train différent roulant de front un moment pour se perdre à nouveau.

Georges Franju, par ce film, nous ramène à ce regard d’enfance, aux premières fois et à tous les espoirs d’une rencontre. Ce qui pourrait être aussi une définition du cinéma des origines.

 

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Georges Franju (1912-1987) était un réalisateur français auquel on doit notamment les longs métrages de fiction La tête contre les murs (1959), Les yeux sans visage (1960) ou Judex (1963). Son œuvre documentaire contient aussi quelques films marquants comme Le sang des bêtes (1949), Hôtel des Invalides (1952), Le grand Méliès (1953).Il fut aussi l’un des créateurs, avec Henri Langlois et Jean Mitry, de la Cinémathèque Française en 1936.

 

After Hours

Un film de Martin Scorsese (1985, 97 min.), avec Griffin Dunne, Rosanna Arquette ; image de Michael Ballhaus, musique de Howard Shore

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Paul, un informaticien new-yorkais, se détend dans un bar après sa journée de travail. Il y rencontre une jeune femme qui lui laisse son adresse. Un peu plus tard dans la soirée, il tente de la rejoindre en taxi à l’autre bout de la mégapole. Commence alors pour lui, par d’extraordinaires suites de circonstances, une longue nuit tragi-comique de laquelle il ne sortira qu’au petit matin, épuisé.

Martin Scorcese déploie dans ce film, avec la virtuosité et le sens de l’espace qu’on lui connaît, tout son talent et toutes ses obsessions new-yorkaises qui, depuis Taxi Driver jusqu’au Loup de Wall Street, ont conduit son itinéraire de cinéaste.

 

Martin Scorsese est né dans le quartier de Little Italy à New York en 1942. Il est l’un des réalisateurs les plus novateur de sa génération, renouvelant le cinéma américain des années 60 et 70, parmi les auteurs de ce qu’on appelle le Nouvel Hollywood. Réalisateur de films aussi forts que Taxi Driver (1976), Les affranchis (1990) , Gangs of New York (2002) ou Le loup de Wall Street (2013), il s'est intéressé aussi au documentaire, notamment sur des musiciens et chanteurs ( No Direction Home, sur Bob Dylan en 2005, ou Georges Harrisson - Living in the Material Word en 2011).

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Le cycle La nuit à l'écran

Le cinéma, sous toutes ses formes et tous ses formats, depuis son origine, s’est construit à partir de la lumière, plutôt de l’absence de lumière, à partir de la nuit de la salle obscure, condition essentielle de la représentation. Projection de grains lumineux sur l’écran, recherche constante de l’équilibre entre le noir et le blanc : même lorsque la couleur est présente, elle n’apparaît que dans la zone médiane entre obscurité et lumière totale -le blanc de l’écran-.

Que le film soit fiction, document ou abstraction (tout cela à la fois si le spectateur le veut bien), qu’il représente le monde en plein soleil ou la nuit, sous les sunlights ou dans la pénombre d’une ville ou d’une forêt, le cinéma a forcément, par nature, par contrainte technologique, ce lien avec la nuit : écriture de lumière lorsqu’on le fait pencher vers le théâtre ou la littérature ; plasticité de la peinture lorsqu’on le fait pencher vers la représentation pure des caractères, des formes et des objets.

Et ce lien redouble lorsqu’il s’agit de figurer la nuit (difficulté : comment filmer la nuit ?) ; double affinité qui mènera parfois à des conventions, dans les genres (le film noir, la science-fiction, l’épouvante).

Les six séances :

- dimanche 11 novembre à 16h : Se perdre dans la nuit

La première nuit de Georges Franju (1957, 19 min.) et After Hours de Martin Scorsese (1985, 97 min.)

- dimanche 9 décembre à 16h : Rythmes et présences : habiter la nuit

La nuit du doute de Fayçal Baghriche (2016, 6 min.), Night in Beirut de Sirine Fattouh (2006, 8 min.), Leaving Living de Noa Giniger (2005, 10 min.), Kempiski de Neil Belfoufa (2007, 14 min.) et Histoire de la nuit de Clémens Klopfenstein (1978, 63 min.)

- dimanche 13 janvier 2019 à 16h : Obsessions nocturnes

Tehran-Geles de Arash Nassiri (2014, 18 min.) et Alphaville de Jean-Luc Godard (1965, 90 min.)

- dimanche 10 février à 16h : Les yeux infinis

Le monde de Paul Delvaux de Henri Storck (1946, 10 min.) et Les lumières du faubourg de Aki Kaurismaki (2006, 80 min.)

- dimanche 10 mars à 16h : La nuit m'enveloppe

La déraison du Louvre de Ange Leccia (2005, 15 min.), The Very Eye of Night de Maya Deren (1959, 15 min.), Un amour d'été de Jean-François Lesage (2015, 63 min.) et Belle de nuit de Luciano Emmer (1997, 28 min.)

- dimanche 7 avril à 15h : séance jeune public

Binkity Blank de Norman Mac Laren (1955, 5 min.), Le voyage dans la Lune de Georges Méliès (1902, 13 min.), Silly Symphonies : Night de Walt Disney (1930, 7 min.), Le hérisson dans le brouillard de Youri Norstein (1975, 11 min.) et Obscur de Idir Hanifi (2014, 12 min.)

Centre Pompidou-Metz

Peindre la nuit